samedi 26 juillet 2008

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Génial, mon pouce me fait un mal de chien... Mais TOUT le pouce. ;__;
Bon je ne sais pu de quoi je voulais parler dans cette histoire, en pause (:p) et une histoire fantastique en attendant, je réfléchis haha.

vendredi 25 juillet 2008

Le début. [3-6]


Elle se rapproche lentement comme si l'on approchait une pauvre bête égarée. Une main glacée frôle la joue de la jeune fille assoupie maintenant depuis plusieurs heures. Elle lève la tête brusquement et manque de se la cogner contre le mur en béton où elle s'est appuyée. Le cri qu'elle pousse est étouffé par la main qui se pose maintenant sur sa bouche. Les yeux grand ouverts, elle panique, mais doucement se calme lorsque l'ombre qui lui fait face lui chuchotte à l'oreille que ce n'est que lui. Grand, mince, presque squelettique, ce garçon a toujours eu le don de lui faire les pires frayeurs, toujours le premier à vouloir la taquiner. Rien de bien méchant... Il est aussi avant tout son voisin et il passait parler pour rentrer chez lui lorsqu'il a vu -une boule noir tassée dans un coin. Elle est glacée et ne peut pas vraiment, bouger, elle accepte alors son aide et attrape la main qu'il lui tend. Le temps de cette courte ballade, le silence est d'or et c'est par un bisous sur la joue qu'il la dépose chez elle. Elle ne sait pas vraiment comment qualifier cela et hésite entre une répugnante gentillesse ou une bise poussée par accident. C'est le mot, il la répugne. Frigorifiée elle se dirige vers sa chambre sans un mot à sa mère qui la regarde d'un mauvais oeil. En deux secondes elle retire ses vêtements et se glisse sous les draps loin d'être chaud. Aucun réconfort présent et personne pour lui dire que c'est du passé, que ce qui a pu lui arrivé n'existe plus. Un sommeil agité la guette, comme si elle n'avait pas assez dormi.
Le néant total, pas une seule lueur, même plus dans ces deux yeux qui brillent pâlement au fond du placard. L'air est saturé, se tuant avec son propre dioxyde... Les mêmes sueurs, les mêmes frissons. Les démons peuvent pleurer aussi saviez-vous? Tant de bruits qui se cognent, tant d'images qui défilent bien trop matures pour ce pauvre chaton qui se met alors en boule. Un clic lui hérisse les poiles.

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Le début. [2-6]

pix: brouette dans mon jardin

Regardez, elle pousse le portillon. Cela devrait paraitre étrange, encore hier une rage incessante l'envahissait. Ce sentiment méprisable et quelque peu stupide engendré, il le semble, en tout et pour tout, par une simple jalousie. Laquelle me diriez-vous, ou encore, elle est amoureuse. Et bien non, ce n'en serait que plus simple. Elle a acquis un amalgame de passions aussi inexplicables les unes que les autres. Un besoin qui la ronge et la gâte qu'elle en perd beaucoup trop de repères. Invisible et même plus virulent que la réalité, elle cherche juste un remède pour affronter son propre dégoût. Au final, elle était la seule à se tarir. Ce sourire qu'elle nous montre, c'est le signe qu'elle veut aller mieux et surtout qu'elle a du courage. Mais au-delà d'une simple victoire personnelle se cache l'envie de réussir comme la plupart des gens, même si on retrouve encore trop souvent les mêmes rebellions. Il faut croire en celles silencieuses, depuis trop longtemps étouffées, ce sont les plus dangereuses. Elle pousse le portillon. Apparemment, aujourd'hui est un jour spécial. Elle ne l'avait jamais remarqué mais sous ces vieilles dalles, il y a un endroit où la terre est plus amovible. En appuyant son pieds un peu plus sur l'une d'entre elles, la voilà qui bouge. Curieux se dit-elle, mais le soleil est bas, bientôt il fera nuit noire, pour le moment qu'elle continue à pousser ce portillon. D'un pas plutôt pressé, la voilà qui gravit toutes les marches en bois usées depuis longtemps, qui avait été installées autre fois au coin de la colline. Elle a droit à un magnifique coucher de soleil, mais il est préférable qu'elle ne s'y tarde pas si elle ne veut pas recevoir de sermons à son arrivée. Ca y est, elle ne voit plus rien et la paix laisse place à l'angoisse. Jamais ses sens n'ont été si éveillés, du moins, c'est ce qu'on laissera entendre. Ce soir elle déteste d'une fureur folle le moindre criquet qui se met à chanter. Elle a froid, le vent d'automne n'est pas de tout repos. Et c'est au coin de sa rue, dos au mur de son allée qu'elle a cru encore lointaine, qu'elle s'affesse. Sa respiration saccadée, les sueurs froides et tous ces frissons qui lui parcourent le corps sont comme de mauvais rêves. Au file des heures, c'est une seconde sieste, bien moins appaisante que la première, qu'elle entreprend. Là-bas, une lumière s'allume.
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Le début. [1-6]


De grandes histoires nous sont souvent contées, des réelles ou non, souvent fausses mais qui la plupart du temps nous font rêver. Quelle est cette part d'intimité que l'on cherche à partager. Chaque auteur met un peu de soi dans ce qu'il écrit malgré tout ce qu'il peut nier, même s'il se dit que garder un jardin secret, est aussi une belle chose. Laissent-ils parler leurs âmes, on ne sait pas. On ne connait même pas la personne qui a pu dire qu'elle existe. On croit tous à un dieu différent, mais cette âme est présente partout. Elle laisse juste aller ce qui lui appartient. Percer sa bulle et respirer l'air qui n'y entre pas. Dans sa tête, elle a parcouru tous les bouts du monde et ce qu'elle a vu ne l'a pas déplu. Elle a, comme tous, des millions de questions qui s'entrechoquent chaque seconde. Voilà ce que peut ressentir la jeune fille qui se trouve au pieds de cet arbre là-bas; le gigantesque rempli de feuilles orangées. Sa tête est posée sur le côté, elle s'est assoupie un livre dans la main. Il lui a apporté beaucoup, refuge, bien-être, remède ou encore passe-temps. Pas autant qu'elle l'ait voulu, elle a dévoré pages après pages ses différentes histoires. Depuis un moment déjà, sa vie n'est plus la sienne mais celle de ses romans, car oui, elle aimerait s'y identifier. Même si elle sait que ce ne sont que des fictions, à chaque mauvais moment, elle attend le rebondissement idéal. Alors, elle s'est tournée vers des contes plus réalistes afin d'être comme sensibilisée mais biensur, rien ne se passe. Bien au-delà de ses rêves, voici le vent qui la réveille, glacé en ce mois d'Octobre. Nonchalante, elle referme le livre qui est resté tout ce temps sur la même page. Elle se lève, épouste un peu sa longue jupe et arrange ses cheveux mi-longs. On dirait qu'elle ne réfléchit à aucun de ses gestes, des automatismes pris avec le temps depuis qu'elle n'a plus peur de sortir seule et qu'elle a découvert ce petit jardin abandonné, derrière la colline.
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jeudi 24 juillet 2008

Un deux trois. [Prélude]

pix: didie à la plaine.
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Battant de l'aile de toutes ses forces, le souffle court et les cheveux trempés, c'est sous ce ciel glacial qu'elle entame sa dernière course. Elle s'arrête et prend un moment pour respirer. Ce qui l'entoure reste blanc, même un peu trop. Au-delà de ses espérances, elle voit la neige, la vraie, la froide. Aujourd'hui contre - toute attente - elle est seule. Mais au fond, n'était-ce pas ce qu'elle voulait le plus au monde? Bien-sûr, elle voulait partir, s'éloigner et découvrir d'autres horizons. Elle n'a jamais dit que cela serait facile ou encore qu'elle ne le regretterait pas. Alors pourquoi cette ultime ballade? Là, au devant d'un lac, les yeux rivés sur l'horizon elle avance un pieds. Le silence est lourd, c'est presque comme si elle avait arrêté de respirer. Et ça continue.

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